C’est particulièrement délicat d’être seul à gérer un projet technique. Ce que je redoute le plus, c’est l’entêtement technique : lorsqu’on est seul, on a vite fait de se coincer dans ses idées. On trouve que sa solution est prometteuse à 95% et on s’enfonce jusqu’à atteindre 100% et avoir une solution bancale mais fonctionnelle, alors qu’un échange avec un pair aurait rapidement ouvert une autre piste.
Dans mon cas, pour éviter cela :
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J’ai échangé avec des amis sur des sujets, mais évidemment, cela a ses limites. Dans mon cas, j’ai fait ça pour mon propre projet, aussi j’ai considéré ça comme demander un coup de pouce à titre personnel. J’aurais du mal à le faire pour le projet d’une société dans laquelle je suis simplement salarié.
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Par chance, j’avais un associé ouvert à l’écoute, et même s’il ne comprenait pas tous les détails des problématiques techniques, il m’écoutait patiemment et me posait des questions qui me faisaient avancer dans ma réflexion.
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Comme pour @erwan, la sérénité est revenue avec les premières embauches.
À part ça, quelques autres pistes :
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Tu peux essayer de partager des sujets de réflexion sur des forums spécialisés (comme ici).
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Peut-être des réunions régulières avec d’autres services pour avoir du feedback sur le système en place. Les utilisateurs n’étant pas forcément du métier, mais pouvant être de bons sujets pour clarifier des points.
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Rédiger des articles techniques pour expliquer un point précis d’une infrastructure (sans dévoiler l’interne de ta boutique) et comment tu as résolu le problème. Lorsque l’on explique, les trucs bancals ressortent naturellement.
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Si tu fais du télétravail, tu peux essayer le coworking, cela peut te permettre de rencontrer des personnes dans le même cas et donc se fournir du support mutuel.
Pour être critique sur le reste :
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Les podcasts et autres sources techniques sont intéressants pour la veille, mais la veille techno ne remplace pas l’échange.
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ChatGPT et ses amis peuvent t’aider à t’enfoncer plus vite dans tes idées. Il est très rare que l’IA contredise ce que tu lui proposes. C’est très pratique pour aiguiller sur des techniques, aider à chercher de la doc ou dégrossir un problème.
J’ouvre la réflexion quant à la source du problème : ce manque de retour est-il personnel ou professionnel ?
S’il est professionnel, le manque de retour devient un problème de la société. Si elle refuse d’investir dans son équipe IT car le seul SRE en place fait tout très bien, alors elle aura le résultat escompté. Une société en mesure de financer des audits peut aussi être en mesure de financer un prestataire ponctuel pour challenger un projet ou faire une critique constructive de l’existant, voire financer une embauche. Même si la société n’est pas en mesure de financer un prestataire ou une embauche, et que cela pose un problème dans ta manière de travailler, alors la société a un problème et c’est elle qui doit le traiter.
Ce problème peut devenir personnel. En effet, ce n’est ni satisfaisant, ni bon pour le moral de ne pas avoir de retour sur ce que l’on fait. Dans ce cas, je dirais que c’est ton problème et pas celui de la société, aussi c’est toi qui dois le traiter. À ce moment, cela devient très personnel, et donc les solutions ne sont pas simples à évoquer, car chaque contexte est particulier. En gros, réfléchir à long terme si ce type d’environnement de travail correspond à tes aspirations professionnelles et personnelles.