Pierre - analyste-programmeur-géologue , qui a commencé sa carrière de subDevOps avec une disquette dans la poche

Bien le bonjour à tous,

Conformément à la tradition, je me présente brièvement.

J’ai commencé à respirer en 1967 et à coder en 1983, je n’ai arrêté aucune de ces activités depuis.

Mon premier job consistait à dépanner les seuls utilisateurs d’ordinateurs qu’il y avait dans le groupement d’écoles où je terminais mes études de géologie, c’était en 1992.

Je me trimballais alors de bureau en bureau avec une disquette démarrable (bootable) de 1,44Mo où tenaient:

  • un OS (MS-DOS);
  • un IDE complet, QuickBasic, avec éditeur, interpréteur, débogueur et compilateur;
  • mon mémoire en cours de rédaction/finition/accouchement;
  • plein d’utilitaires: éditeur hexa, PCTools, Norton Commander, Norton Utilities.

Et je dépannais tout le monde, je filais des coups de main, j’automatisais des tâches ch!antes en développant de petits outils adaptés à chaque personne, je ressuscitais des Windows 3.0 qui mouraient en série, je récupérais des fichiers corrompus, je jouais avec les config.sys, etc.

J’ai été dépucelé d’Unix en 1988 sur HP/UX, puis dépucelé de GNU/Linux en 1999 au milieu du désert en Mauritanie.
J’ai fait beaucoup de bases de données, dans le cadre de mon métier d’alors, géologue d’exploration minière, avec plein d’outils, mais c’est PostgreSQL qui est mon champion incontesté.

J’ai développé dans quantité de langages, des gros projets, des petits projets, des trucs utiles ou inutiles, un peu de tout.
Rebol est le langage avec lequel j’ai été le plus productif, de très loin.

GNU/Linuxien exclusif depuis 2005, sauf un intermède affreux en 2023 où l’on m’a obligé à travailler sous MS-Windoze. Horrible.
Debian et maintenant Devuan (depuis de graves accidents avec systemd) sont mes distros du quotidien.

Vim est mon compagnon du quotidien, Bash aussi. Mon .vimrc fait plus de 3000 lignes, mon .bashrc moins de 900 lignes seulement. Oui, il faut que je consulte.

J’ai repris mes études il y a 3 ans, à l’ADSILLH à la fac de Bordeaux, pour me réorienter vers l’informatique.

Quand on a commencé à parler du mouvement DevOps, il m’a semblé que c’était un très sain retour au temps où un informaticien savait, forcément, tout faire sur un système informatique. On n’avait pas inventé les termes de Dev, d’AdminSys, de DBA, de Product Owner, d’Architecte, d’Ops, d’Oups, et que-sais-je-encore.
Là, je viens de travailler dans le cadre d’un grand projet où les silos étaient soigneusement maintenus étanches, et il y avait un grand silo pour les DevOps… autant dire qu’on était assez loin de la philosophie initiale. Heureusement qu’entre humains, on creusait des petits trous dans les parois des silos…

J’avais dit que ce serait bref. Loupé. Et encore, je n’ai pas parlé de 30 ans à travailler dans plus de vingt pays, à faire tourner une base de données sous la tente avec un générateur Lister dans un camp au milieu de la jungle tropicale…

4 « J'aime »

Bonjour Pierre,

Et bien j’ai parcouru un paquet de forums depuis plusieurs années mais c’est la première fois qu’une description me tient autant en haleine !

Tu as une vie passionnante à lire sache-le et j’imagine que tu dois avoir tout autant d’anecdotes que tu pourras nous conter ça et là.

Bienvenue, ici je suis un tout jeunot et dans la vie aussi, j’attends personnellement de forums comme celui-ci de grandir avec les gens qui sont expérimentés (ma partie préféré ça reste les anecdotes, j’avoue). Et bienvenue « officiellement » dans l’IT (avec tous ses termes pompeux et acronymes à n’en plus finir dont seules quelques niches détiennent le vrai sens) !

2 « J'aime »

;-D

Merci pour l’accueil et la bienvenue dans l’ail-tea!

En effet, des anecdotes, j’en ai un tas… un serveur Debian mis en place au fond de la jungle ivoirienne, qui redémarrait à chaque arrêt d’alimentation électrique, soit 5 à 6 fois par jour, quand les gens débranchaient le générateur.
Il avait bien un UPS, mais qui tenait environ 2 secondes.

Une fois où j’ai été menacé par un animal (la seule fois de ma vie, en 3 décennies de bourlingue) , ce fut par un condor, j’étais tout seul dans la Cordillère des Andes, au Chili, et il était accompagné par 21 de ses compères. En fait, il y avait 11 couples de condors qui voulaient me bouffer.

Une autre fois où je suis passé à travers un lac gelé, au Canada… j’étais le seul du camp à savoir nager, une chance.

Et j’en ai plein d’autres, des anecdotes! pas toutes informatiques…

1 « J'aime »