Concept : le SaaS Libre

Bonjour,

Je scinde ce sujet car c’est assez intéressant.

Chez Lydra on est en train de créer deux SaaS ? Tous les deux se fondent sur les mêmes concepts qui renforce notre souveraineté :

  • Basé sur des logiciels open-sources ou Libres

  • Hébergé en France et non soumis au Cloud Act

Cela me fait développer la notion de SaaS Libre :

  • Un SaaS sans engagement que nos clients sont libre de quitter

  • Quand un client nous quitte, il part avec ses données et il peut les héberger ailleurs, voir chez lui en hébergeant lui-même la solution libre.

On exploite et on héberge des solutions développées par d’autres pour des clients qui en ont besoin mais qui n’ont soit pas l’envie, soit pas les compétences de les maintenir.

Il y aura aussi un moment où l’on contribuera à des logiciels que l’on utilise pour les faire évoluer. Nous voulons aussi, à terme, quand le chiffre d’affaires suivra, faire des dons a des entités œuvrant pour le logiciel Libre, voir aux développeurs eux même.

Alors bien sur @freezed on ne peut pas donner accès aux serveurs pour des raisons évidentes de sécurités et de confidentialités.

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Il y a quelque chose à faire dans cette direction en effet. Le SaaS permet de mutualiser des ressources et à ce titre il mérite d’être étudié vue qu’elles sont limitées sur la planète.

Mais le «S» final de SaaS vient de Service et un «service libre» est étymologiquement un oxymore :wink:

Donc la formule que tu proposes me parle et me plait, mais son nom reste à inventer :+1:

Bien que l’éthymologie soit juste, les mots on un sens qui peut changer au cours de l’histoire. Cette définition de l’académie française du mot “service” est peut être plus adaptée au propos.

http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/visusel.exe?15;s=3359054565;r=1;nat=;sol=6;

II > A > 3. Au plur. , ÉCON. Valeur économique des organismes qui ne participent pas directement à la production d’un bien matériel. Prix des services; secteur économique des services . Mais, sauf cas de planification intégrale, l’espace national est un entrelacement inextricable de marchés nationaux et internationaux, par catégories de produits et de services; de prix fixés par des données rattachables à l’espace national et de prix déterminés par des éléments extérieurs à l’espace national et aux espaces de plans économiques du gouvernement et de ses nationaux (PERROUX, Écon. XX e s. , 1964, p. 139).

Dans ce cas tu peux proposer un service basé sur des concepts libres. La valeur ajoutée du service est le travail de maintenance de l’infra et l’allocation de resources qui peut être délégué, et non les technologies apportées.

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Certes, on ne va pas en faire un débat sémantique non plus, mais de part la grande variété des définitions en usage de ce mot et son étymologie, l’utiliser ne me semble pas erroné, mais son ambiguïté ne doit pas être négligée.

il me semble que c’est ce que fais aussi @pierreozoux avec libre.sh utilisé chez indiehosters - de mémoire ils ont expliqué leur démarche sur leur site et peut être lors de conférences.

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Est-ce que ce n’est pas tout simplement le cas de l’ensemble des services qui reposent sur un standard ouvert ou sur un logiciel libre ?

C’est une belle promesse. Malheureusement elle est rarement tenable sans pertes.

Si on prend l’exemple de gitlab, l’export / import ne contient pas tout.

The following items will NOT be exported:

* Build traces and artifacts
* Container registry images
* CI variables
* Webhooks
* Any encrypted tokens
* Merge Request Approvers
* Push Rules
* Awards

Et encore GitLab est un logiciel qui propose nativement cette mécanique.

Bien d’autres n’en ont juste pas.

Chez nous on s’est beaucoup posé la question de la réversibilité de nos espaces projets pour nos clients et on en arrive quasi à chaque fois qu’une instance unique et commune ne nous permet pas d’atteindre une réversibilité complète.

@cchaudier je serai curieux du coup de savoir comment tu imagines traiter concrètement cette problématique.

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En effet, nous avons la même philosophie qu’Indie.host sur le sujet.
D’ailleur nous somme dans la même coopérative d’entrepreuneur et nous discutons régulièrement de comment on peu travailler ensemble sur ces thématiques.

Pour Froggit pour le moment on ne va pas plus loin que ce que propose GitLab.
Nous allons adresser cela avec le retour des beta testeurs.
Mais c’est ce vers quoi nous voulons tendre.

Je precise aussi que Froggit n’est pas le seul saas que nous developpons et notre autre SaaS lui ne sera pas mutualisé, chaque client aurra ses instances, et nous serons capable d’extraire toutes les données de tous les services.

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Je continu ma réflexion sur le sujet.

J’ai aussi fait quelques recherches et j’ai vu que dès 2009 Il y avait des reflexions sur le sujet.
Tiolive était pensé comme ça :

Le projet n’existe maleureusement plus : Les services en ligne loyaux, non économiquement viables ? | AFUL

Je travail sur un manifeste et on va l’affiner avec @Thomas avant de le publier.

J’en parlerai demain en live sur la chaîne Twitch de MattermostFR.

Le replay sera dispo sur leur chaîne YouTube.

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Faire de l’argent avec du libre, c’est possible, mais pas simple et beaucoup s’y sont cassés les dents.

Dans le cas de cette idée le risque est de se retrouver bloqué entre deux solutions, les CHATONS qui souvent étant détenus par des associations n’ont pas besoin de faire du bénéfice et les services Pro de bureautique, qui offre des services pour pas cher avec pas mal de choses.

Du coup trouver un marché entre les deux me semble clairement compliqué à ce jour. A voir la proposition de valeur, en tout cas curieux de voir la suite.

Malgré tout il y a un marché (la preuve, nous en vivons à Lydra) avec des clients intéressés par des services professionnels, hébergés en France ou en Europe, basés sur des logiciels libres et avec des conditions générales éthiques (un autre mot à définir :wink: ).

Et mon avis est que ce marché va se développer avec les années, les scandales liés à “l’espionnage légal” (cf. CloudAct), et le besoin de retrouver de la confiance dans les outils et ceux qui les administrent.

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Je ne dis pas qu’il n’y a pas de marché, mais qu’il est délicas à prendre :wink: Lydra vie déjà que sur des hébergements de service libre ? Si c’est pas indiscret c’est quoi les services proposés pour l’instant ?

Pour le développement du marché avec l’argument de l’espionnage, j’y crois pas trop. Quand en général tu n’as pas confiances tu héberges avec tous les problèmes que ça pose. En faite le vrai soucis c’est que quand tu fais du SaaS je ne voie pas de moyen de garantir que l’infra utilise bien une stack totalement ouverte qui respecte les bonnes pratiques de sécurité et tout. C’est une question assez chiante à laquel je n’ai jamais vu de réponse. A la limite des authorisations d’audit client, mais ça reste compliqué à faire en masse surtout si les clients sont petits.

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Le SaaS libre c’est un sujet qui me fait cogiter depuis assez longtemps.

De mon côté cela fait longtemps que je réfléchis à offrir as a service certains soft que je développe, comme par exemple Commentator pour la gestion de commentaires de blog (sur lequel je travaille beaucoup en ce moment d’ailleurs), et Cabourotte qui pourrait servir de base pour construire un pingdom (un mode où il est possible de créer/gérer plusieurs instances dans plusieurs zones dans le monde via une API unifiée + de l’orchestration, un provider terraform etc).

J’aimerai bien à moyen terme tirer quelques revenus des logiciels que j’écris et le SaaS est une option, mais cela demande énormément de travail (bosser tous les soirs pendant plusieurs mois au minimum pour avoir un truc potable, pour au final un truc qui marchera probablement pas).

Car au final on en revient à la base: le financement du libre.

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Je suis d’accord avec vous, financer le libre n’est pas simple, et c’est probablement plus vrai pour les développeurs d’applications. En tant que fournisseurs de services on pourrait même se faire taxer de profiteurs qui ne contribuent pas aux logiciels qu’ils utilisent… (c’est vrai parfois) même s’il y a plusieurs formes de contributions (dont financières bien sûr).

À Lydra nous contribuons financièrement (modestement mais c’est déjà ça) à certains projets qui nous inspirent/motivent ou nous servent au quotidien, et contribuons avec des issues, traductions, aide sur les forums.

Et les SaaS que nous proposons sont Froggit bien sûr ! (@cchaudier en a déjà beaucoup parlé) et Boîte à Outils (un Nextcloud qui évoluera à l’avenir en centralisant autours d’un annuaire et en y greffant d’autres softs).
À l’heure actuelle, ce n’est pas ce qui nous fait vivre. On est surtout sollicités pour nos compétences et notre approche “logiciels libres” pour de la prestation.

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Soirée fort sympathique avec @cchaudier et deux membres de l’équipe Mattermost (belge, j’ai raté le début ?).
Pas mal de sujets abordés, faudra vois le replay pour noter les sites visités :slight_smile:

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Merci @Rom1deTroyes,

Quand le replay sera disponible je metterai le liens ici et je pense qu’avec @Thomas on va travailler un Manifeste plus complet que celui du talk.

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Le replay est disponible :

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